5 Mar | Actualités

Christophe Pelissier : « Faire un match cohérent »

Christophe Pelissier, l’entraîneur du FC Lorient, s’est exprimé ce midi devant les médias avant le déplacement programmé à Ajaccio samedi à 15h00 (28ème journée de Domino’s Ligue 2).

Samedi, vous disiez que vous alliez tirer les choses au clair en début de semaine avec vos joueurs. Qu’en a-t-il été ?
Quand on ne joue pas les matches, il est difficile de les analyser. La séance vidéo a été très courte…Quand on ne met pas le minimum de détermination et d’engagement dans un match de championnat, on est puni logiquement. Et je n’enlève rien à la performance de Chambly. J’ai souvent été dans ce cas par le passé parce quand on fait une performance face à une grosse équipe, c’est toujours de sa faute. Ils ont été bons donc bravo à eux. On n’a pas été déterminé sur l’acte défensif. On s’est peut-être mis dans une situation où on pensait avoir le ballon. On n’a pas joué en équipe sur la récupération du ballon et on a été puni avec des largesses défensives, notamment en première période, qui nous coûtent chères. En deuxième période, même si il y a eu léger mieux, je n’ai pas senti de révolte de le part d’une équipe qui veut tout emporter. Le constat est accablant sur ce match mais c’est un constat. Il y a encore onze matches à jouer, donc regardons devant.

Les joueurs n’avaient-ils pas déjà en tête le mois de mars qui vous attend et le déplacement à Ajaccio ?
Je ne suis pas dans les têtes des joueurs par contre, ce dont je suis sûr, c’est qu’avec le staff nous n’avons jamais parlé d’un autre match que de celui de Chambly. On avait préparé ce match comme les autres, avec la même exigence, la même détermination. Mais quand on dit ça, peut-être que nous n’avons pas su faire passer le bon message au groupe. Il faut faire attention à chercher des causes en particulier. Quand on prend des buts, ce n’est pas forcément la faute des défenseurs, quand on ne marque pas ce n’est pas forcément celle des attaquants…Quand on perd un match, c’est tout le monde, staff compris. Et moi bien sûr qui en ai la responsabilité.

En quoi vous sentez-vous responsable ?
Je n’ai peut-être pas su faire passer les bons messages sur ce match pour rendre l’équipe déterminée comme elle doit l’être tout le temps. J’espère que c’est un accident. On ne pouvait pas avoir de déception sur ce match parce qu’on ne l’a pas joué. J’étais très en colère, envers moi-même également. Je n’avais pas su amener l’équipe au combat.

“Après 27 matches, on est premier avec 54 points. C’est bien de le rappeler”

Avez-vous déjà vécu ce type de match ?
Oui, malheureusement et j’en connaîtrai d’autres (rires). C’est pour ça qu’avec l’expérience, il ne faut pas toujours chercher d’explications. Il faut arrêter d’en parler. On est jeudi, on n’en parle plus. On l’a fait lundi et on est focalisé sur le prochain match. Ça ne sert à rien de toute façon puisqu’on ne changera pas l’histoire de ce match. On a bien analysé ce qu’on pense être nos maux sur ce match pour remédier à cela dès samedi. Au bout de 27 matches, on est quand même premier avec 54 points. C’est bien de le rappeler (rires).

Comment abordez-vous ce mois de mars ?
Rappelez-vous ce que je vous avais dit : le but est d’être placé à la trêve du mois de mars, à huit journées de la fin. Je pense que l’on sera. Là, il y aura un sprint final à jouer. Ce sera une bataille. Toutes les équipes qui seront placées dans les six, sept premiers, ont des qualités individuelles, tactiques, techniques…Mai ça ne se jouera pas là-dessus. Le match de samedi va se jouer sur l’état d’esprit, la détermination, la solidarité. Ce sont les équipes qui auront le plus faim, les plus déterminées collectivement qui seront récompensées.

Il va donc falloir rebondir à Ajaccio samedi.
Oui, mais surtout rebondir dans le match que l’on a à faire. Ajaccio est une belle équipe et la seule obligation que l’on a, c’est de faire un match de foot cohérent. C’est-à-dire, faire ce que l’on fait depuis le début de la saison. Après, il y aura un adversaire de qualité et le résultat sera ce qu’il est. Mais je ne veux plus voir le non match que j’ai vu samedi. Jusqu’à la fin de la saison. Ce n’était pas digne d’un match de football.

Que pensez-vous de cette formation ajacienne ?
L’AC Ajaccio est une équipe qui joue très bien au football. Le goal-average le prouve. Avec eux, nous sommes les deux équipes qui ont le plus fort goal-average. Nous sommes deux équipes qui attaquent, ouvertes. La position d’Ajaccio n’est pas un miracle. Un miracle, c’est quand tu gagnes en coupe, un peu par hasard. Après 27 matches, là où ils sont et avec leurs performances qu’ils font, on ne peut pas parler de miracle.

 

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