29 Jan | Actualités

Christophe Pelissier : “Montrer que nous sommes un groupe de qualité”

Christophe Pelissier, l’entraîneur du FC Lorient, s’est exprimé sur le contexte actuel traversé par le club et sur la réception du Paris SG dimanche à 15h00.

Christophe, comment vivez-vous cette période si particulière ?
C’est une situation qui n’est pas facile à vivre. Je n’ai jamais passé autant de temps avec Fabrice Busnel, le médecin du club, pour connaître les protocoles de reprise des joueurs. On est obligé de faire beaucoup de groupes pour travailler sur le terrain. Individuellement, il faut voir aussi comment chacun a pu appréhender et récupérer de cette période. Ce n’est pas simple de mettre en place une semaine de travail cohérente.

Comment adaptez-vous vos séances ?
On a fait venir huit jeunes joueurs du Centre de Formation pour compléter l’effectif sur la première semaine puisque nous avions treize joueurs absents. Aujourd’hui, on récupère au compte-goutte les joueurs impactés. On fait le point deux à trois fois par jour avec le médecin pour voir comment nous pouvons travaillons convenablement avec ces joueurs.

Le fait d’intégrer ces jeunes est un point positif ?
Oui, c’est très bien. Dans tout problème, il faut trouver des solutions. Ces jeunes s’entraînent avec nous depuis dix jours et cela me permet d’avoir un œil sur leur progression. Ils savent que le futur leur appartient. A eux de nous montrer des choses.

Comment avez-vous retrouvé les joueurs qui ont pu reprendre l’entraînement ?
J’ai trouvé qu’ils avaient beaucoup d’envie de retrouver les terrains. Au début, ceux qui avaient des symptômes étaient un peu en délicatesse. En tout cas, ils avaient tous le sourire et l’envie d’aider l’équipe pour la suite de la saison.

Est-ce la période la plus délicate que vous avez pu connaître durant votre carrière ?
Oui, car au-delà de l’aspect sanitaire, c’est la première fois que je suis dernier d’un championnat. C’est quelque chose qui n’est pas facile à vivre. En même temps, on doit aller chercher des ressources et puiser dans nos capacités mentales pour booster le groupe et sortir de cette zone-là.

Arrivez-vous à trouver des éléments positifs malgré tout ?
Oui, car si on ne garde que les éléments anxiogènes, cela devient difficile. Il faut aller chercher ici et là des éléments qui peuvent nous permettre de voir l’avenir. Il reste une deuxième moitié de championnat. Entre les droits TV et d’autres éléments qui nous font face, il y a beaucoup de vent contraire pour le club. C’est dans cette situation que nous devons montrer que nous sommes un groupe de qualité et des hommes de qualité.

Est-ce qu’une situation comme celle-ci peut unir encore plus les joueurs, le groupe, entre eux ?
Quand le vent souffle fort, et en Bretagne on y est habitué, il faut courber l’échine et essayer d’avancer.

C’est le Paris SG qui se présente dimanche. Comment abordez-vous ce match ?
On connaît l’équipe que l’on va affronter, une des meilleures d’Europe. Elle vient de changer de coach. Du coup, cela mobilise encore plus l’effectif à court terme. C’est un match dans lequel on a tout à gagner. Il faut prendre du plaisir. Même si nous avions perdu au match aller, nous avions tout donné. Le PSG était supérieur à nous. On avait fait un match de qualité et j’espère qu’on saura le faire de nouveau dimanche.

Pourrez-vous vous appuyer sur la performance du match aller, qui avait eu lieu il y a un mois et demi ?
La difficulté, c’est qu’il y a eu un changement de coach. Les principes ont sans doute évolué. Ce n’est jamais évident. Quand on affronte des joueurs de ce niveau, il faudra donner le meilleur de nous-mêmes. Même si ce sont souvent eux qui décident de la tournure de la rencontre.

Connaissez-vous le coach Mauricio Pochettino, ses principes de jeu, sa philosophie ?
Je ne le connais pas personnellement. Mais indirectement, il a eu Tanguy Ndombélé que j’ai fait débuter en professionnel à Amiens. Et en discutant un peu avec lui, j’avais eu des échos sur ce coach. Sur le plan humain, c’est quelqu’un qui a beaucoup d’empathie avec le groupe mais qui était très dur sur les séances d’entraînement, avec beaucoup d’intensité. On le voit déjà sur les premiers matches du PSG où les joueurs effectuent beaucoup de pressing.

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