10 Jan | Actualités

Vito Mannone : “Ce match, je veux le gagner encore plus qu’un autre !”

Vito Mannone, gardien de but du FC Lorient, est un ancien de la maison monégasque. Le portier italien répond à nos questions avant cette rencontre bien particulière pour lui.

Vito, tout d’abord, peux-tu nous parler de ta riche carrière ? Tu es passé par dix clubs. Rien que ça !

J’ai commencé à l’Atalanta Bergame en Italie, mon pays de naissance. Puis je suis parti à l’âge de 16 ans à Arsenal en Angleterre. J’ai pu rejoindre un club exceptionnel, avec beaucoup de Français. Le coach notamment, Arsène Wenger. J’ai grandi à Arsenal, puis je suis devenu un gardien de Premier League.

J’ai passé 8 ans en tant que Gunners, même si j’ai été prêté dans différents clubs (Barnsley puis Hull City). J’aurais forcément aimé jouer plus (23 rencontres sous le maillot d’Arsenal), mais c’est le haut niveau.

Puis j’ai signé à Sunderland, aussi en Premier League. Là-bas je suis devenu titulaire (plus de 80 rencontres), où j’ai vécu de nombreux moments incroyables, de très belles émotions.

La Premier League, un championnat unique ?

Oui c’est magnifique. C’est difficile d’expliquer ce que ce championnat a de plus, mais quand tu le vis c’est incroyable. Toutes les équipes sont d’excellent niveau. Du dernier au premier du classement. Tous les matches sont difficiles.

Il y a aussi sept, huit clubs, chaque saison, qui peuvent prétendre aux places qualificatives en Ligue des Champions. Il y a Arsenal, Tottenham, Manchester United, City, Chelsea, West-Ham… Il y en a trop! (rires)

Vito, tu as eu la chance de disputer la Ligue des Champions avec Arsenal. Qu’est-ce que cette compétition a de plus ?

La Ligue des Champions, c’est le plus haut niveau ! De superbes souvenirs. Ce qui se fait de mieux avec la Coupe du Monde. En termes de niveau, c’est le summum de ma carrière.

Si tu devais retenir un seul moment marquant de ta carrière ?

Oh il y en a eu beaucoup ! Mais je dirais une demi-finale retour d’EFL Cup contre Manchester United à Old Trafford. Un scénario dingue. Sunderland n’avait pas connu une finale de coupe d’Angleterre depuis 28 ans.

Au match aller, on gagne 2 buts à 1 sur notre pelouse. Et au retour, on dispute les prolongations. On marque un but à la 119ème minute de jeu qui nous offre la qualification en finale, puis à la 120ème minute Manchester arrache les tirs au but.

Aux tirs au but, j’arrête deux tirs et on se qualifie de la plus belle des manières. Le plus beau moment de ma carrière.

Encore plus particulier pour toi dans le théâtre des rêves, Old Trafford…

Pour moi, Old Trafford c’est un souvenir d’enfance. La Finale de Ligue des Champions 2003 entre le Milan AC et la Juventus Turin. J’avais 15 ans à l’époque. Et cette finale historique se termine aux tirs au but avec une victoire de Milan avec Dida dans les cages. Et Buffon avec la Juventus, mon idole. Pour moi c’est un souvenir marqué au fer rouge.

Et donc 10 ans après, avec Sunderland, je me retrouve aussi à Old Trafford, aux tirs au but, dans cette même cage. Et j’arrête 2 tirs comme Dida et Buffon. Avec 10 000 fans de Sunderland dans mon dos, un match fou. Historique.

A Arsenal, tu as eu la chance de côtoyer un grand homme et entraineur : Arsène Wenger.

Je me dois de remercier Arsène Wenger. C’est un homme qui m’a donné ma vie. Ma carrière.J’ai perdu mon père à l’âge de 16 ans. Et deux mois plus tard, Arsène m’a appelé pour me dire de venir faire un test de 4 jours à Arsenal.

J’ai alors pu rencontrer de très grands joueurs, alors que j’étais tout jeune et sans expérience. Henry, Ljungberg, Pirès, Vieira… Je m’en rappelle comme si c’était hier. C’était au moment de Noël 2004. Puis, aux côtés de joueurs de classe mondial, Arsène Wenger m’a donné confiance et j’ai pu signer à Arsenal.

Un homme qui m’a fait confiance. A un moment délicat de ma vie. Qui a aussi accepté que ma maman vienne à Londres avec moi en 2004. Arsenal et Arsène Wenger m’ont donné cette chance d’avoir une carrière de joueur professionnel de football. Un grand homme et un très grand club.

Tu as pu garder des contacts avec Arsène Wenger après ton départ d’Arsenal ?

Oui bien sûr. A Sunderland, quand on affrontait Arsenal, il m’avait dit qu’il était très fier que je dois devenu titulaire dans un club de Premier League. A Monaco, je l’avais aussi rencontré et on avait pu discuter.

Et quand je suis arrivé à Lorient, il m’a aussi envoyé un message pour me féliciter.

En 2020, tu rejoins l’AS Monaco. Quels souvenirs gardes-tu de ces deux saisons passées dans le club de la principauté ?

Deux années de ma vie avec la famille, proche de l’Italie aussi. Un club important pour moi. Un club où de nombreux grand joueurs sont passés. Mbappé, Bernardo Silva récemment… Et des anciens comme Youri Djorkaeff, Thierry Henry… Un club qui joue les premiers rôles dans le championnat Français, et régulièrement en compétitions européennes.

Avec Monaco, vous terminez, à deux reprises, 3ème de Ligue 1

C’est ça. Avec une deuxième saison où la Ligue des Champions nous échappe à la toute dernière seconde du tout dernier match de championnat face au RC Lens. Nous avions beaucoup travaillé pour cela, donc on avait forcément beaucoup de déception. Un scénario compliqué à accepter. Mais c’est le foot…

Lors de la dernière rencontre de Ligue 1, face à Angers, tu réalises un excellent match. Tu es heureux de ce choix d’avoir rejoint le FC Lorient ?

Je savais que Lorient était un bon club avec une excellente stratégie. Les objectifs futurs du club m’ont beaucoup plu et convaincu. Et je suis très content de ma décision.

On a réalisé un très bon début de saison. On est là pour disputer tous les matches à fond. Après cette victoire face à Angers, on espère que ça va continuer. Je veux participer à ces victoires et être décisif.

On a plusieurs matches difficiles qui nous attendent maintenant. Le premier face à Monaco mercredi.

Tu dois avoir hâte de jouer cette rencontre face à ton ancien club, l’AS Monaco ?

C’est un match fou pour moi. Rencontrer mes amis. J’ai des contacts avec de nombreux joueurs monégasques. Mais il n’y aura pas d’amis sur le terrain ! (rires). Ce match je veux le gagner encore plus qu’un autre.

Ça va être une rencontre difficile pour nous. Face à une très bonne équipe. Mais avec le soutien de notre public, on peut le faire.

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