Felipe Saad, le défenseur central brésilien du FC Lorient, titulaire lors de la réception de Lens le week-end dernier, va effectuer son retour au stade François Coty d’Ajaccio demain. Passé par l’ACA, Felipe revient sur la rencontre face à Lens, ses années corses et aborde le match de demain.
Quel bilan tires-tu de la rencontre contre Lens ?
Je trouve que la première mi-temps face à Lens était cohérente après la victoire à Reims. On s’est dit à la mi-temps que nous étions sur la bonne voie et que nous avions toutes les armes pour réussir un bon match. Malheureusement, en seconde période, Lens nous a posé des problèmes et nous a fait reculer. Même si nous avons eu les occasions pour tuer le match, on a payé cher le manque d’efficacité dans les deux surfaces.
Est-ce pour toi le principal problème ?
On a réussi à ne pas trop concéder d’occasions, ce qui est une bonne chose, mais sur la seule que l’on concède, ils marquent leur but…Devant, on a réussi à se procurer beaucoup d’occasions mais il nous a manqué encore un peu de réussite pour faire la différence.
Comment t’es-tu senti sur l’ensemble de ce match ?
J’étais satisfait de ma performance physique car j’ai pas mal galéré ces derniers temps. Le fait de tenir les 90 minutes, avec une bonne intensité face à une belle équipe, me redonne confiance pour la suite. En ce qui concerne mon rôle dans le groupe, je peux montrer de quoi je suis capable. Je peux pousser les titulaires et les joueurs qui jouent régulièrement à être plus performants. C’est une des raisons pour laquelle j’ai été pris. J’ai eu l’occasion de le faire sur ce match. Le staff sait qu’il peut compter sur moi.
Comment s’est passée ton entente avec Lindsay en charnière centrale ?
Normalement, quand tout se passe bien en-dehors du terrain, la complémentarité se retrouve sur le terrain. Avec Lindsay, j’avais cette impression. Le jour où nous étions supposés jouer ensemble, je savais que ça allait bien se passer. Après, pour un duo de défenseurs centraux, les repères, les automatismes sont très importants. Mais pour un premier match, c’est plutôt cohérent. Ce qui est dommage, c’est le but pris en fin de match.
“L’atmosphère ajaccienne me rappelait le Brésil”
Quand un compère de défense centrale marque, le second a-t-il une joie toute particulière ?
En voyant les photos d’après-match, je trouvais que j’étais plus content que lui. Ce sont peut-être mes origines brésiliennes qui veulent ça. Il a vécu un très bon mois de janvier, il monte en puissance. Il est devenu important dans le groupe. Je suis content pour lui. Il n’était pas parti pour avoir ce rôle en début de saison. Avec la qualité qu’on lui connait, il a réussi à s’affirmer et c’est tout à son honneur.
Vous affrontez l’AC Ajaccio demain soir. Quels souvenirs gardes-tu de ton passage en Corse ?
J’ai passé une année et demie en Ligue 1 avec deux maintiens miraculeux dans des équipes qui n’étaient pas forcément les meilleures du championnat. On a vécu des matches extraordinaires, avec un état d’esprit irréprochable. On battait Lyon, Bordeaux, Marseille ce qui nous a permis de décrocher le maintien. Une année et demie très intense au niveau du foot. Plus personnellement, j’ai connu des gens très agréables, une atmosphère particulière, cela me rappelait un peu le Brésil. C’était 18 mois très plaisants de ma vie.
Les suis-tu toujours attentivement ?
Oui, forcément. On suit toujours nos anciens clubs. Après, 3-4 ans, un peu moins peut-être. Beaucoup de joueurs ont bougé aussi. Aujourd’hui, je ne connais plus que Cavalli il me semble. J’espère qu’ils feront une bonne fin de saison mais qu’ils finiront derrière nous.
Es-tu surpris de les voir en haut du championnat ?
Je ne dirai pas surpris mais c’est le résultat de deux choses : le recrutement et un club stable. Les choses sont claires avec une simplicité de fonctionnement. Ils ne se voient jamais plus grands qu’ils ne le sont. C’est un club bien structuré. Je ne suis pas surpris de les retrouver dans le premier tiers du championnat de Ligue 2.
Faut-il aborder ce match de la même manière qu’à Reims ?
Dans l’état d’esprit, avec ce que l’on fait à Reims et lors de la première période contre Lens, on ne sera pas loin de décrocher un résultat positif. Mais il ne faut pas prendre ce match comme une finale mais comme un match classique. Les trois points valent autant que les matches précédents.
