Laurent Abergel, le milieu de terrain des Merlus, arrivé il y a plus d’un an dans le Morbihan, va retrouver son club formateur, l’OM, ce week-end pour la première fois de sa carrière. Un moment particulier pour ce minot marseillais.
Le FCL reçoit l’OM ce week-end. Qu’est-ce que cela te procure, toi qui as été formé à Marseille ?
C’est énorme. Depuis que je suis parti de là-bas, j’ai toujours voulu les retrouver, notamment en coupes. C’est la première fois que je vais affronter les Marseillais. Cela se fera donc en championnat et je suis forcément heureux de jouer face à l’OM, mon club formateur. Je suis super excité, j’ai beaucoup d’envie, c’est génial.
Qu’est-ce que représente ce club pour toi ?
Tout, vraiment. Pour tous les Marseillais, l’OM c’est quelque chose. C’est notre club, il est différent des autres. Surtout pour moi. J’ai grandi avec le maillot de l’OM sur le dos. J’ai fait toutes mes classes chez eux, de 5 à 21 ans. C’est énorme pour moi.
Que retiens-tu de toutes ces années marseillaises, de l’école de foot au monde professionnel ?
Que du positif. A mon époque, on dénigrait le centre de formation mais il est bon avec des éducateurs de qualité à qui je dois beaucoup. Les jeunes n’étaient pas mis en avant avec l’équipe professionnelle mais c’est un grand centre. Il y a des cycles : avant c’était plus compliqué de sortir mais aujourd’hui cela a changé. Il y a énormément de bons jeunes dans la région.
Tu n’as jamais été recruté par l’OM puisque tu as signé ta première licence avec eux…
Oui, exactement. Par le biais d’un ami, je suis allé au club et j’y ai passé un mini essai. Avant mes 6 ans, j’ai intégré les débutants et ensuite je suis passé dans toutes les meilleures équipes de jeunes. Je suis un pur produit de l’OM, c’est le seul club marseillais dans lequel j’ai joué. Quand on te dit à 21 ans que tu vas être prêté, tu n’y crois pas. Tu as vraiment l’impression que tu vas passer toute ta vie à l’OM. Aujourd’hui, ça fait 7-8 que je suis parti et j’ai l’impression de ne pas y avoir joué. Mon histoire a voulu que je porte d’autres maillots. Peut-être que je n’avais pas le niveau, peut-être que la politique du club n’était pas liée à la formation…En tout cas, je ne regrette rien. Je découvre la Ligue 1 aujourd’hui avec Lorient et j’en suis très content.
“Donnons le meilleur de nous-mêmes”
Tu ne découvres pas totalement la Ligue 1 avec Lorient puisque tu as joué 2 minutes avec l’OM face à Valenciennes…
C’était un premier aboutissement. Quand tu signes professionnel à l’Olympique de Marseille, c’est déjà énorme. Tout petit, tu passes à côté du Vélodrome et quelques années plus tard tu arrives à mettre les pieds dedans et à jouer, c’est le top. Quand tu rentres à la maison après, il y a des pleurs de joie des parents. J’étais rentré à la place de Florian Thauvin en ayant joué ailier droit. C’était spécial et cela restera gravé en moi.
Es-tu toujours en contact avec des Olympiens ?
Oui, bien évidemment. Quand tu restes autant de temps dans un club tu lies forcément des liens. J’ai connu des éducateurs formidables et j’essaye de rester en contact avec eux malgré la distance et le temps. J’ai connu Mandanda, Payet, Thauvin. J’ai toujours de très bonnes relations avec eux.
Y a-t-il un fait marquant que tu souhaiterais évoquer ?
Pas un en particulier. Quand tu joues au foot, c’est pour arriver dans un club de ce niveau. J’ai eu la chance d’y être formé et d’y débuter. J’ai côtoyé de supers joueurs comme Gignac, Cheyrou, Diawara, Mendy, Thauvin, Lemina, que des joueurs qui avaient fait leurs preuves ailleurs. Pouvoir vivre une année complète avec eux, au cœur du groupe, ça fait grandir et rêver.
Avant de signer à Lorient, t’es-tu concerté avec des anciens lorientais passés par l’OM ?
Complètement. Honnêtement, sans les concerter avant de venir à Lorient, que ce soit à Marseille ou dans mes anciens clubs, tous ces anciens joueurs m’ont toujours dit que du bien. Lorient est un club de Ligue 1, familial, très structuré. Mario, André-Pierre, Alaixys m’ont tous conforté dans mon choix de rejoindre ce club.
A quel type de match t’attends-tu face à Marseille ?
Il n’y a que 4-5 équipes dans ce championnat du calibre de l’OM. Ce match va ressembler à celui de Lyon mais j’espère que nous aurons une meilleure utilisation du ballon et que l’on sera costaud défensivement. Il va le falloir parce qu’il faut prendre des points. Donnons le meilleur de nous-mêmes et si tout le monde est dans son match, on pourra faire un résultat.
