23 Oct | Actualités

Yann Jouffre : « Des événements magiques »

Yann Jouffre, Lorientais de 2008 à 2016 (202 matches de Ligue 1 avec les Merlus), a vu naître l’Armada du FC Lorient et a donc participé à de nombreuses opérations du club. Pour nous, il revient sur ses souvenirs et sur ce que ce dispositif peut apporter à un club professionnel.

Yann, que retiens-tu de l’Armada du FCL lors de tes années lorientaises ?
J’aimais bien participer à ces animations. Les enfants pouvaient découvrir les coulisses d’un club de foot professionnel. Quand nous faisions les Mercredis de l’Armada au Moustoir, ils avaient aussi l’opportunité de jouer sur le synthétique à l’époque. Pour les enfants, ce sont des événements magiques. J’aurais aimé, étant petit, côtoyer des joueurs d’aussi près, de visiter le stade, les vestiaires…Je trouve ça génial pour les enfants.

As-tu des anecdotes particulières liées à ces animations ?
Non mais j’aimais jouer avec eux quand ils faisaient les petits tournois. Je me régalais de leur mettre des petits ponts et de créer une certaine cohésion avec eux. C’était marrant.

Au tout début, le FCL se déplaçait dans les clubs amateurs de la région. Qu’un club professionnel rende visite à de petites structures, trouves-tu ça logique ?
Oui, c’est intéressant mais je préfère la démarche inverse. Inviter les clubs amateurs au Moustoir ou à l’Espace FCL est plus valorisant pour tout le monde. Je pense que les éducateurs et les jeunes passent un meilleur moment dans les installations des professionnels, au contact des joueurs, du staff. Il y a beaucoup plus de choses à faire, à voir, à découvrir et les enfants repartent de ces instants là avec beaucoup de souvenirs. C’est plus marquant.

“Des moments sympas, nostalgiques”

Penses-tu que les clubs doivent avoir ce devoir d’ouvrir leurs portes ?
Il y a un devoir éducatif de montrer cela à des enfants. Ça peut créer des vocations, faire plaisir aux jeunes et leur montrer que le milieu du foot professionnel est accessible. Après, Lorient est un club populaire au niveau national. J’habite maintenant à 1000 kilomètres et on me parle encore des Merlus. Et pour le FCL, il est important de créer de l’engouement autour du club et de l’équipe.

Est-ce que pour vous, les joueurs, le fait de côtoyer les enfants sur ces animations peut vous donner des idées de reconversion ?
Non, pas forcément. Je n’ai pas senti cette envie lors de ces animations. On était plus dans un moment ludique mais grâce à ces journées, on retrouve le monde amateur que l’on a quitté depuis de nombreuses saisons. On fait un retour dans la vraie vie du jeune footballeur, c’est toujours agréable.

Ces opérations vous permettent-elles aussi de couper du quotidien d’un joueur professionnel ?
On passe des moments sympas voire nostalgiques car on se revoit dix-quinze-vingt ans plus tôt quand on mourrait d’envie de faire ce métier. On se revoit à travers des enfants qui passent leur temps libre avec un ballon dans les pieds.

Monter ce style d’opérations permet aussi aux clubs de fidéliser leurs futurs supporters…
Grâce à ces animations, le club peut gagner en popularité, c’est une certitude. C’est toujours intéressant de fidéliser les jeunes du bassin lorientais. Les enfants qui viennent à l’Armada avec leurs parents seront peut-être les futurs abonnés du club ou alors des gens qui viendront en maillots pour supporter leur équipe.

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